Après les élections du printemps dernier, de nouvelles réformes allant toujours plus loin dans la casse des droits sociaux ont été annoncées. Pendant ce temps, l’inflation continue d’exploser, les forêts continuent de brûler, les températures continuent d’augmenter. Alors qu’on craint des pénuries alimentaires prochaines, le seul but du gouvernement est de continuer à creuser les inégalités.
Au menu, il propose entre autre :
- la généralisation des travaux forcés en conditionnant le Revenu de Solidarité Active (RSA) à l’exécution d’heures de travail.
- l’appauvrissement des retraité‧es avec le retour de la réforme des retraites. Si l’âge de départ à la retraite n’y est plus à 65 ans, il ne s’agit là que de communication, car d’autres mesures viendront tirer les retraites vers le bas quoi qu’il arrive.
- la mise en danger des aides sociales comme l’assurance chômage.
Malgré les grandes promesses successives, contre le mal-logement, puis contre le sexisme et maintenant pour l’écologie, le gouvernement français se contente de communication publique et refuse, puisque c’est sa ligne politique, d’agir concrètement.
Les années à venir s’annoncent bel et bien comme la continuité des politiques précédentes, en faveur des plus riches, contre les pauvres et contre toutes les personnes marginalisées.
Si l’économie française ne s’est pas effondrée malgré la crise que nous traversons depuis 2020, ce n’est que, comme partout dans le monde, grâce au dévouement et aux efforts de millions de travailleur‧ses. Ces personnes, réellement essentielles dans notre société, sont toujours mal traitées et mal payées, avant même qu’on ne sabre plus leurs droits. Si les grandes entreprises françaises ont pu dégager 44 milliards d’euros rien qu’en dividendes au 2ème trimestre 2022, c’est uniquement grâce à la valeur créée par les travailleur‧ses. Cette réalité vaut aussi pour le jeu vidéo.
En plus d’augmenter les salaires au-delà de l’inflation et d’instaurer la semaine de 4 jours, mesures minimale pour diminuer la casse et lutter réellement contre le chômage, nous demandons l’application de nos propositions pour rendre le travail plus juste, aussi bien dans notre industrie que dans toutes les autres.
Le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo rejoint la mobilisation syndicale en appelant à la grève le 29 septembre 2022, et appelle les travailleur‧ses, chômeur‧ses, retraité‧es et étudiant·es du jeu vidéo à se mobiliser dans leurs entreprises, dans les assemblées générales et dans les manifestations qui auront lieu partout en France. Le STJV sera officiellement présent dans plusieurs manifestations en France.
Nous rappelons que cet appel couvre le champ d’action du STJV dans le secteur privé, et concerne donc toute personne employée par une société d’édition, de distribution, de service et/ou de création de jeu vidéo ou matériel pour le jeu vidéo quel que soit son poste ou son statut et quel que soit le type de production de sa société (jeux consoles, PC, mobile, serious games, expériences VR/AR, moteurs de jeu, services marketing, consoles de jeu, streaming, etc.), ainsi que tout·es les enseignant·es travaillant dans des écoles privées dans des cursus en lien avec la production vidéoludique. Pour toutes ces personnes, et puisqu’il s’agit d’un appel national à la grève, aucune démarche n’est nécessaire pour se mettre en grève : il suffit de ne pas venir travailler le jour où vous souhaitez faire grève. Plus de détails dans notre fiche sur le droit de grève dans le secteur privé.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.