La direction vient d’annoncer sa décision d’imposer un retour au présentiel à hauteur de 3 jours par semaine pour toutes et tous. Ceci sans aucune justification étayée ni consultation du personnel.
Après plus de cinq ans à travailler efficacement dans le cadre actuel de télétravail, nombre de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie (vie de famille, logement, parentalité…) et ne peuvent simplement pas revenir aux conditions précédentes. Notre employeur le sait parfaitement. La conséquence de sa décision sera la perte d’emploi de nos collègues, la désorganisation des productions, et l’augmentation drastique des risques psychosociaux pour ceux qui restent.
Cette décision est annoncée immédiatement après l’échec des négociations concernant l’intéressement. À l’image des négociations salariales obligatoires de février : les propositions de la direction étaient inacceptables, les conditions de négociation étaient lamentables, et la direction est restée sourde aux revendications des différents CSE.
Afin d’exprimer notre colère, nous appelons tou·tes les employé·es d’Ubisoft en France à une première grève les 15, 16 et 17 octobre. Des lieux de rassemblements seront communiqués dans chaque studio pour la journée du 15.
Nous exigeons dans les plus brefs délais :
- Un accord formel sur le télétravail issu d’une véritable négociation entre direction et syndicats, et non d’une décision arbitraire prise en amont plusieurs mois à l’avance. Qui garantisse à chaque personne de pouvoir choisir librement le nombre de jours à distance et leurs dates, décomptés au mois et non à la semaine.
- Une augmentation immédiate de tous les salaires, en compensation de la baisse de notre niveau de vie de ces dernières années. Le rétablissement de l’intéressement à 60% des objectifs. La fin de l’inégalité salariale de genre et l’augmentation plus accrue des bas salaires.
- La prise en compte réelle des avis des employé·es par la mise en place d’un dialogue social digne de ce nom par la direction d’Ubisoft, qui semble confondre dialogue et monologue.
Nous vous rappelons que vous bénéficiez d’un droit constitutionnel de grève, plus de détails ici: La grève dans le droit privé – STJV
Jusqu’à preuve du contraire, les jeux n’existent que grâce au travail des employé·es, et les bons jeux grâce aux bonnes conditions de travail.
Nous invitons nos collègues de tous les pays à se mobiliser également.