Alors que des négociations ont lieu au sein du studio Spiders sur le télétravail et les augmentations annuelles 2024, la directrice opérationnelle de l’entreprise et présidente du SNJV Anne Devouassoux se permet d’exiger du STJV qu’il change de délégué syndical dans l’entreprise.
Les négociations sont en cours à Spiders depuis plusieurs mois et sont notamment ralenties par l’attitude de la direction. Le climat autour de ces dernières est très tendu. Notre délégué syndical ayant été malgré lui en arrêt maladie pendant 4 semaines, les négociations ont nécessairement été mises en pause durant ce délai mais il suffisait d’attendre son retour pour les reprendre.
Anne Devouassoux, qui souhaite revenir sur la liberté de télétravail acquise au sein du studio et propose aux travailleur·ses des augmentations « entre 0 et 3% », a adressé un courrier lunaire à notre syndicat et à notre délégué syndical. Dans celui-ci, elle tente de faire pression sur nos représentant·es pour mettre un terme à des négociations qui n’ont pourtant pas de date butoir. Ces agissements constituent de la discrimination syndicale à l’encontre de notre délégué.
Avant de tenter d’intimider un syndicat professionnel de salarié·es, démocratique et indépendant, celle-ci aurait pu s’adresser à la délégation de négociation dûment mandatée dans son entreprise par le STJV.
Anne Devouassoux prétend représenter les salarié·es et agir pour leur bien tout en menaçant dans un email de relance de mettre fin de manière unilatérale aux négociations, ce qui entraînerait l’imposition de règles massivement rejetées pas les travailleur·ses de Spiders, quoi que la direction bonimente en interne. Si les travailleur‧ses souhaitent que les négociations aboutissent, iels ne veulent pas que cela se fasse à n’importe quel prix.
En tant qu’employeuse, et présidente d’un syndicat patronal de surcroît, Anne Devouassoux ne saurait prétendre représenter et défendre les intérêts des travailleur·ses, d’autant plus qu’elle a explicitement refusé de consulter les salarié‧es de Spiders sur les négociations en cours. Celleux-ci sont représenté‧es par les élu‧es du personnel et les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise.
Nous lui demandons de mettre fin à ces manœuvres grossières et de respecter la représentation des salarié‧es, notre liberté syndicale et les principes d’une négociation loyale. Les injonctions et allusions faites dans ses courriers ne sont pas tolérables. Nous rappelons que la discrimination syndicale est un délit encadré par le code du travail et le code pénal.
Pour assurer le bon déroulement des négociations et leur conclusion, nous conseillons à la direction de Spiders de fournir à la délégation les informations nécessaires, d’écouter les salarié·es et d’accéder aux demandes de la section syndicale STJV.
Ces conseils sont applicables dans toutes les entreprises.
Nous ne céderons jamais face aux intimidations, et apportons notre aide à tous·tes les travailleur·ses qui en sont victimes.