Aux ignobles tueries perpétrées par le Hamas le 7 octobre, le gouvernement d’extrême-droite israélien, avec le soutien de la plupart des gouvernements occidentaux dont la France, répond par le massacre.
L’armée israélienne bombarde la bande de Gaza de manière indiscriminée, enchaînant les crimes de guerre, et s’apprête à l’envahir dans une opération terrestre et maritime. Plus de 2 millions de Palestinien·nes, en grande majorité des enfants, y sont assiégé·es.
Au moment où nous écrivons ces lignes, iels n’ont plus d’eau potable, n’ont presque plus d’électricité, les hôpitaux tombent à court de matériel médical et sont bombardés directement, les réserves de nourriture s’amenuisent dangereusement. Les jours des personnes prisonnières dans la bande de Gaza, toutes sans exceptions, sont comptés.
En France, le gouvernement enfreint la loi pour réprimer toute manifestation et criminaliser toute forme de soutien aux palestinien·nes. Partout, le simple fait d’appeler à la paix suffit pour être traité de terroriste, les voix palestiniennes sont réprimées, traitées en parias, un peuple entier est assimilé à des terroristes. Subissant les conséquences de la politique Israélienne, les juif‧ves du monde entier ont peur face à la recrudescence des actes antisémites. La séquence actuelle est extrêmement préoccupante, sur tous les points.
Nous appelons à la paix en Palestine, à la mise en place en urgence d’un cessez-le-feu et à la levée totale du siège de Gaza. Nous appelons aussi à la fin de la colonisation de la Palestine par Israël et à la reconnaissance de son statut d’État, seules solutions pour mettre fin durablement au conflit et à ses répercussions mortelles.
Jeu vidéo complice
Dans l’immédiat, notre industrie paraît bien insignifiante par rapport aux besoins urgents d’action politique immédiate. Mais nous, travailleur·ses du jeu vidéo, n’oublions pas le rôle que joue notre industrie dans la banalisation des idées fascistes appliquées ici sous nos yeux.
La culture en général joue un rôle politique important, et est utilisée comme arme par les marchands de mort du monde entier. Le jeu vidéo n’y est pas étranger, et est même un fer de lance du militarisme mondial. Les collaborations avec l’extrême droite, la police ou l’armée, le révisionnisme de crimes de guerre sont des choix créatifs décidés par nos directions.
De manière plus ou moins discrète et plus ou moins consciente, toutes les représentations glorifiant l’héroïsme viril, la conquête, le meurtre, l’impérialisme, le colonialisme, le sexisme… dans tous les genres et toutes les tailles de production, participent à renforcer les courants politiques d’extrême-droite.
Nous devons lutter, à long terme, pour que notre medium cesse d’œuvrer à l’oppression des peuples. Au contraire, nous devons faire tout notre possible pour faire du jeu vidéo une arme pour la paix, contre le colonialisme et contre les nationalismes.